LX Avocats Bordeaux : le point d’étape.

Six mois après mon arrivé dans le groupe LX AVOCATS à la direction du bureau de Bordeaux, il me semblait qu’un point d’étape devenait nécessaire.

Pour mes lecteurs assidus qui y sont habitués, cela n’est pas une surprise.

En effet, les changements de mon cabinet ont été rapides et importants à compter de 2023.

Je vous propose donc un éclairage sur la situation passée, actuelle et à venir.

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DESCARTES AVOCATS devient LX BORDEAUX !

Dans un précédent article, je faisais le point de l’année 2023. Elle se terminait par la première partie du processus de transformation de mon cabinet, l’ouverture de mes locaux à Bordeaux, 84 Cours Georges Clemenceau, en plein centre de Bordeaux, sur la place Tourny, à deux pas de la place des Grands Hommes et du Théâtre. Il me tardait de vous annoncer la deuxième partie.

J’ai l’immense plaisir de vous annoncer que mon cabinet, la SARL DESCARTES AVOCATS devient désormais la société d’avocats LX BORDEAUX, entité de LX AVOCATS. (suite…)

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Les lettres d’information.

Dans cette rubrique, retrouvez les dernières lettres d’information mises gratuitement à votre disposition. Nous vous informons sur vos droits, dans les matières que nous pratiquons.

Les dernières actualités :

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LiSiLex, où en est-on ?

Dans un ancien article consacré à LiSiLex, j’expliquais comment je m’étais servi des logiciels libres pour m’accompagner au quotidien dans ma profession d’avocat. Notre profession exige de disposer d’un environnement informatique fiable et des logiciels permettant de gagner du temps au quotidien.

Depuis 2009, date à laquelle j’ai commencé à mettre en cohérence les briques de cette solution logicielle, le projet n’a pas cessé de s’étoffer.

Ses plus gros avantages : il repose sur un socle de technologies libres, éprouvées et maintenues, il offre des fonctionnalités très intéressantes de gestion des flux et s’appuie sur une interface graphique d’un confort inégalé sur le marché.

Alors, quelles sont les dernières évolutions notables sur le sujet ? C’est ce que je vous propose de voir rapidement maintenant.

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Les observations de l’AAPPE sur le projet de réforme de la procédure d’appel.

Dans le cadre de mes activités associatives professionnelles, j’ai l’immense plaisir d’avoir été élu membre du conseil d’administration de l’AAPPE [1] l’année dernière, après avoir contribué au colloque annuel de notre association en intervenant sur les modes alternatifs de règlement des litiges. Je suis donc toujours aussi motivé de contribuer au service public de la justice.

Comme bon nombre d’entre vous le savent déjà, la Direction des affaires civiles et du Sceau est en train de réfléchir à une réforme de la procédure d’appel.

C’est dans ce cadre que je me suis immédiatement emparé de ce projet, avec ma consœur et amie Maud DAVAL-GUEDJ, avocate au barreau d’Aix-en-Provence, avec laquelle j’ai animé récemment deux ateliers sur la procédure d’appel aux mois de mai et juin 2023 pour l’AAPPE.

L’AAPPE a donc immédiatement constitué une commission pour réfléchir aux propositions qui avaient été faites, et ce dès la fin du mois de juin. Les réunions en visio furent longues et animées ! Un grand merci à tous les membres qui ont contribué à l’écriture de ce rapport.

J’ai le plaisir de vous joindre ici le rapport d’observations que notre association a transmis à la DCAS le 11 juillet 2023. Eet toutes mes excuses pour les coquilles qui sont restées !

Ce document est une première étude. Il mériterait d’être complété, car il y a tant de choses à dire sur cette procédure d’appel… En outre, les délais qui nous étaient impartis étaient très courts et il y a aussi le cabinet à faire tourner !

#descartesavocats #procedurecivile #appel #reforme #droit


[1] Association des Praticiens des Procédures et de l’Exécution

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Annexe à la déclaration d’appel : le point sur le décret du 25 février 2022.

Le 25 février 2022, le ministre de la justice Éric DUPOND-MORETTI a signé un décret de procédure civile relatif à l’annexe à la déclaration d’appel et un arrêté du même jour, laquelle a posé beaucoup de difficultés à bon nombre d’avocats imprudents. Sur les réseaux sociaux, j’ai pu lire de la part de certains membres du CNB qui ne sont pas spécialement reconnus comme des processualistes, l’affirmation suivante : « Nous attendions cet arrêté avec impatience car il fait échec à l’arrêt du 13 janvier 2022 pour tout ceux qui auraient des incidents sur ce point. Il confirme la circulaire de 2017 sur l’annexe et ne laisse plus de place à l’interprétation. »

Mon sang n’a fait qu’un tour sur cette affirmation qui est fausse, et je vous explique pourquoi.

L’article est évidemment réservé à un public de professionnels avertis.

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Lettre ouverte à M. Jean-François de Montgolfier, directeur des affaires civiles et du Sceau

Monsieur le directeur,

Le 21 septembre 2021, je répondais dans ce billet au projet de réforme de la structuration des écritures d’avocat publié par la DACS le 27 août 2021. Dans le journal Le Monde du 16 octobre 2021, je prenais connaissance d’un article intitulé « La justice civile en souffrance dans toute la France », relayant notamment vos propos sur la justification de ce projet de réforme. Vos propos ont fait vivement fait réagir des milliers de confrères un peu attentifs à leur métier, dont je fais partie.

Il n’est pas sérieusement contestable que la justice civile est en souffrance depuis de très nombreuses années. Les grèves à répétition que j’ai connues depuis que je pratique mon métier, soit depuis 23 ans, en sont l’expression la plus ostensible.

L’article indique que cette justice « souffre en silence », ce qui n’est pas exact tant la sonnette d’alarme a été tirée déjà depuis longtemps, et cantonner cette souffrance à la seule situation désastreuse que vivent les milliers de magistrats et de greffiers qui œuvrent tous les jours dans cette tâche difficile, est une vision bien corrompue et parcellaire de la situation ; une vue par le petit bout de la lorgnette, car les avocats souffrent aussi et les justiciables encore plus que quiconque.

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Plaidoirie imaginaire…

Monsieur le Président, Madame et Monsieur les Conseillers.

Vous avez exceptionnellement autorisé Madame La Garde des Sceaux à développer devant vous elle-même ses arguments, au motif que la grève des avocats ne lui aurait pas permis de trouver un confrère qui accepterait de plaider son dossier dans lequel, précisément, elle s’oppose à l’ensemble des avocats de France ; je me permettrai à mon tour de développer quelques observations en réponse à son injonction tendant à voir cesser cette grève qu’elle estime insoutenable pour le service public de la justice.

Contrairement à ce que vous pourriez supposer, ma plaidoirie ne concernera pas le régime de retraite des avocats. Je crois en effet que plus de 7 semaines de grève vous ont permis de comprendre ce qu’était le régime de retraite des avocats. Il est un régime autonome, auto-financé par ses membres, excédentaire et parfaitement solidaire puisqu’il reverse entre 80 et 100 millions d’euros par an à la collectivité, et principalement aux agriculteurs. Et c’est bien ainsi.

Il ne faut cependant pas se tromper de débat, Monsieur le Président : la réforme des retraites n’est, pour les avocats, que la goûte d’eau venue faire déborder le vase trop plein de la justice, que le déclencheur d’une révolte face à la crise profonde que celle-ci traverse depuis de trop nombreuses années, aidée par des gouvernements successifs tous aussi lâches qu’atteints de cessité persistante.

Dans cette salle d’audience, je vois des métiers qui semblent s’opposer : le vôtre, qui consiste à juger, celui du greffier sans qui vous ne pourriez pas exercer votre métier, et le nôtre, qui consiste à défendre. Mais au risque de vous déplaire, votre métier n’est pas plus légitime que le mien et l’estime que vous portez à votre fonction de jugement ne vous autorise pas à dénigrer ma fonction de défense. Car je tiens à insister sur ce point, nous sommes tous ensemble les rouages complémentaires et nécessaires à la réussite d’une œuvre commune, celle de rendre la justice.

Mais face à une telle crise, ne soyez pas tentés de rendre la justice seuls, même quand la loi vous l’autorise. Un tel orgueil vous conduirait aux vanités. Le peuple, au nom duquel vous rendez la justice, est en droit d’attendre de votre part une attitude exemplaire. Le judiciaire est un pouvoir qui implique de grandes responsabilités et en cela, votre responsabilité est immense. Notre responsabilité d’avocat est différente : nous avons fait le serment de défendre et comme l’a rappelé la Présidente du CNB, mon confrère Christiane FERAL-SCHULH, nous ne prenons de consigne nulle part ailleurs que dans notre conscience. De fait, si vous avez la charge de juger en droit sans jamais devoir exprimer votre conscience dans vos jugements, notre conscience, elle, n’est asservie à aucune réserve et vous devez l’accepter même si nos arguments ne vous plaisent guère.

Monsieur le Président, Madame et Monsieur les Conseillers,  je vous ai entendu ces derniers temps gronder contre la grève des avocats. Je vous ai entendu vous moquer des avocats, nous accuser de ne pas être raisonnables, de ne pas respecter nos clients, de ne défendre que nos petits intérêts personnels, notre « pré carré », au détriment de notre mission, de même que j’ai entendu les critiques acerbes contre nos méthodes de révolte et nos artifices de communication. Puis, votre ton s’est durci contre nous à mesure que grandissait notre résistance et notre désespoir. De la moquerie nous sommes passés au dénigrement, de l’agacement à la colère, de la raillerie à l’outrage et de non-raisonnables nous sommes devenus à vos yeux irresponsables. Tout cela parce que notre conscience nous pousse à défendre cette idée que nous avons de la justice que vous ne sembliez pas vouloir voir car ce n’est pas votre métier de défendre, puisque vous jugez, vous nous jugez.

Mais, je le dis avec force, votre colère contre nous n’a pas de sens. Parce que vous nous reprochez de défendre égoïstement nos intérêts et nous demandez en même temps de reprendre le travail pour satisfaire les vôtres.

Ces derniers temps, certains de vos collègues se sont révoltés contre nos méthodes en franchissant une limite. Cette limite consiste à adopter les méthodes que vous avez cru pouvoir nous reprocher quelques temps plus tôt alors qu’il n’en était rien : vous avez commencé à expulser les avocats des audiences, à refuser les renvois, à nous refuser les accès aux palais de justice. Un pas de plus a été franchi par certains de vos collègues qui ont cru pouvoir rendre des décisions sans sans avocat, en violation des principes fondamentaux du procès, des droits de la défense et du principe du contradictoire. Maintenant, nous voyons de la violence sur les réseaux sociaux mais nous ne pouvons pas bloquer les accès aux palais de justice puisque la police nous arrête et nous violente.

J’affirme que ces méthodes ne sont pas acceptables, car ceux d’entre vous qui se livrent à ces procédés ne se rendent pas compte de l’état dans lequel les justiciables se trouvent… face à leur juge.

Depuis de trop nombreuses années, le niveau juridique des décisions de justice s’est nettement dégradé, y compris devant la Cour de cassation. Certaines décisions de fond ne sont même plus motivées, ni en droit, ni en fait, y compris devant les Cours d’appel. Dans bien des cas, le justiciable s’aperçoit tout seul que le juge n’a même pas pris la peine de prendre connaissance des pièces du dossier ou des arguments développés par les avocats… Tout cela se voit. Il y aussi des situations financières catastrophiques où le système judiciaire broie les justiciables de manière inexplicable. Et cela sans compter les erreurs matérielles aux conséquences parfois importantes, où le simple nom des parties qui n’est pas le bon dans la décision donne aux justiciables ce terrible le sentiment que « le juge s’en fout ». Nous ne savons plus comment justifier auprès de nos clients le contenu de vos décisions (quand elles ne sont pas éventées avant l’heure) dans lesquels nous y lisons parfois ostensiblement les intérêts partisans… Et quand nos clients nous demandent ce qu’on peut faire pour combattre cette injustice, nous n’avons pas d’autre choix que de leur dire que c’est à eux de financer une voie de recours, même quand c’est le système judiciaire qui bafoue leurs droits.

Aujourd’hui, le justiciable a bien compris que la responsabilité des magistrats n’existait pas en France et un sentiment de défiance se développe comme jamais je ne l’avais vu en 22 ans de carrière.

Monsieur le Président, je vous le demande, quelle est la cause de ce naufrage ? De toute évidence, les effectifs et les moyens qui vous font cruellement défaut pour accomplir correctement votre tache. Alors, je vous le dis solennellement, ce n’est pas contre nous qu’il faut vous rebeller, mais contre votre ministre. Nous sommes prêts à vous défendre, magistrats et greffiers, pour que vous puissiez exercer votre métier. Mais faites-le avec force, et à temps. Car lorsqu’une bonne partie d’entre nous aura disparu, plus personne ne viendra vous défendre car vous aurez contribué à notre perte, et donc à la vôtre puisque vous ne bénéficiez pas du droit de grève.

« Je jure, comme avocat, d’exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité ». C’est mon serment. Qu’il soit aussi le vôtre.

Par Frédéric CUIF

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RPVA, e-acte, cloud des avocats… et Linux : épisode IV

A New Hope.

It is a period of civil war. Rebel Linux spaceships, striking from a hidden base, have won their second victory against the evil Lazy Coders.

Il manque presque la musique…

Mais là, c’est une belle victoire et ce nouvel article est destiné à faire le point sur les logiciels de communication électronique mis en place par le Conseil National des Barreaux (CNB) pour les avocats.

Plusieurs outils sont utilisés par les avocats au quotidien :

1. le RPVA (Réseau Privé Virtuel des Avocats), plate-forme de communication avec le logiciel des greffes des tribunaux (RPVJ) permettant de transmettre les actes de procédure aux juridictions qui sont informatisées (et tout le monde ne l’est pas en 2020…) ;

2. e-acte qui est l’Acte d’Avocat numérique : les contrats que les avocats rédigent peuvent être authentifiés par une signature électronique au sens du Code civil, permettant de garantir les conditions de validité et de conservation à long terme. C’est, en quelque sorte, un « petit acte authentique » puisque sa seule différence avec les actes des notaires réside seulement dans le fait qu’il est signé par un avocat, qui n’est pas un officier ministériel (contrairement au notaire et c’est ce statut qui confère à l’acte notarié sa force authentique)

3. Et le Cloud Privé des Avocats qui est l’espace mis à la disposition des avocats par le CNB par connexion au logiciel OX-Change.

Nous allons nous intéresser aujourd’hui aux deux premiers qui sont essentiels au travail quotidien des avocats. Le troisième est un espace qui n’est, en l’état, pas encore nécessaire pour travailler et impossible d’accès pour les utilisateurs de Linux puisque le CNB ne nous a toujours pas donné les informations de sécurité permettant de se connecter à la plate-forme par le VPN.

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