Dictaphone numérique compatible Linux

Il est toujours difficile de trouver du matériel nativement compatible avec Linux (i.e. quand le constructeur le prévoit). En général, les fabricants font peu ou pas d’efforts pour proposer des outils interopérables et qui s’intègrent bien dans cet environnement. J’ai cherché un dictaphone doté de fonctions de dictée « avancées » et doté d’un format audio interopérable.

Phillips, fabricant européen de produits numérique, se targue de proposer des dictaphones compatibles Linux, Mac et Windows. Qu’en est-il ?


 Le constat

Force est de constater que les fabricants de systèmes de dictée ne proposent rien de compatible avec Linux.

Par exemple, l’éditeur Nuance n’a toujours pas porté son produit Dragon Natrurally Speaking et ne semble pas en voie de le faire. J’avais contacté Nuance il y a quelques mois pour en discuter avec eux mais j’avais ressenti que cela ne figurait pas dans leurs priorités. C’est dommage.

Dommage, car il y a fort à parier qu’une fois de plus c’est le géant Google qui proposera une dictée pour Linux. Il propose déjà pour les utilisateurs du navigateur Chrome et des OS Android, un moteur vocal relativement performant pour faire des recherches sur Internet. Il ne s’agit pas de dictée au sens où on l’entend ici, mais le moteur vocal peut être intégré dans des applications par des développeurs.

Exit donc les logiciels de dictée vocale pour Windows qui obligent à avoir recours à un émulateur (Wine, Virtualbox, etc.), comme je l’avais souligné dans un précédent billet. Je ne désespère pas de faire fonctionner Dragon sous Wine, mais mes derniers essais avaient été effectués sur une Mandriva 2010.2 x64 et je n’avais pas réussi à la faire fonctionner. Sous Virtualbox, la quantité de mémoire vive que nécessitait le système en faisait un système lourd qui plantait (malgré 4Go de ram). J’ai donc été contraint de changer le fusil d’épaule.

Les exigences

1000008689_LFH_0862_00_11__69864_zoomIl me fallait un dictaphone numérique avec une fonction d’édition. Exemple, si je dicte « mon chien est blanc » et que je veux revenir en arrière pour remplacer « blanc » par « marron ». En réalité, contrairement à ce qu’on pourrait croire, cette fonction n’est pas si courante. J’ai contacté Olympus, qui ne dispose que deux (ou trois) dictaphones dotés de cette fonction (le DS2400 notamment), mais ils ne fonctionnent qu’avec un format audio propriétaire « DSS » qui est inutilisable sous Linux, puisque le DSS ne peut être utilisé qu’avec le logiciel Olympus de transcription DSS player qui n’a pas été porté en RPM ou DEB.

Puis j’ai contacté Philips qui se targue de proposer sur son site des dictaphones compatibles avec Linux. Le format d’enregistrement étant le mp3, il est effectivement parfaitement compatible. Le soucis a donc été de pouvoir trouver un dictaphone avec la fonction d’édition évoquée ci-dessus. Chez Philips, il s’agit de la fonction « OVER » et il semble que deux modèles seulement en sont équipés : le LFH0862 et LFH0882 (le même avec la radio en plus).

L’appareil est facile à utiliser, compatible Linux, mais malheureusement il n’existe pas un logiciel de transcription facile et au format RPM ou DEB, ni une pédale de commande susceptible de fonctionner sous cet environnement pour faciliter la transcription de la dictée par la personnalisation de touches de raccourcis par exemple.

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