LISILEX, la solution libre pour les cabinets d’avocats.

Il y a deux ans déjà, j’étais invité à l’université d’été des avocats du barreau de Rouen, dont le thème était consacré au numérique, pour présenter LISILEX, ma solution logicielle de gestion de cabinets d’avocats entièrement libre. Je l’ai élaborée en partenariat avec la société hupstream spécialisée dans le logiciel libre.

Une fois de plus, je tiens à remercier l’ancien Bâtonnier DI COSTANZO et mon confrère Guillaume BESTAUX, aujourd’hui Bâtonnier, de leur invitation, et à leur dire que leur Barreau, auquel je suis sentimentalement attaché pour y avoir exercé pendant un certain nombre d’années au sein des Avoués lorsque cette profession existait encore,  est remarquablement dynamique et à l’écoute de ses avocats, avec une vivacité sur le plan technologique que je ne retrouve pas dans mon propre barreau.

La société hupstream est un bureau open-source situé à Paris avec laquelle je travaille depuis de nombreuses années. J’ai fait appel à Anne NICOLAS, gérante, pour finaliser la mise en place technique des solutions informatiques que j’avais déjà mise en œuvre avec d’autres partenaires dès 2009 Après plusieurs années d’essais, d’utilisation et de perfectionnement de la solution, LISILEX est enfin sorti.

Avec Anne NICOLAS, nous avons pris la parole pendant une heure et demi pour parler du numérique dans les cabinets d’avocats, notamment pour expliquer que les logiciels métiers édités en mode propriétaire n’étaient pas une fatalité et qu’on pouvait facilement gérer un cabinet d’avocat avec des logiciels libres.

Je vais vous parler ici de nos conclusions sur le Libre, de l’intégration de l’Open-Source dans les cabinets d’avocats et de la suite logicielle LISILEX.

Le constat : une certaine insatisfaction à l’égard des éditeurs propriétaires.

L’histoire numérique des avocats est jalonnée d’exemples où le choix de logiciels propriétaires s’est soldé par un fiasco informatique et financier. Beaucoup d’avocats se souviennent du logiciel CLIOR, qui a cessé d’être maintenu par l’éditeur, ce qui avait contraint les cabinets utilisateur à engager des fortunes pour faire récupérer les données de leur cabinet.

Les solutions les plus populaires aujourd’hui (comme par exemple SECIB, Wolter Kluwers, ou d’autres) et qui m’ont déjà été présentées, parfois à plusieurs reprises, sont souvent des solutions que j’estime surdimensionnées, et dont le coût s’avère être important selon les confrères utilisateurs que j’ai pu interroger. En outre, beaucoup de ceux qui m’ont donné leur témoignage me précisent avoir le sentiment de n’exploiter que le dixième de la puissance de ces logiciels, et quand on leur demande pourquoi ils ne vont pas plus loin, le coût de la solution est identifié comme le frein le plus important.

Alors, face à cette tendance du tout propriétaire, mon leitmotiv a été de développer une solution permettant aux avocats de reprendre leur indépendance, sans jamais sacrifier la sécurité, le confort, la souplesse et le travail à distance. Cette solution est aujourd’hui mature puisque nous l’avons déjà installée chez plusieurs confrères avec succès.

L’omniprésence des logiciels libres face à la peur irraisonnée du changement.

Quand je parle de logiciels libres aux confrères, beaucoup écoutent mon discours avec circonspection tant ils sont persuadés que Linux, c’est pour les geeks. Pourtant, la plupart du temps, ils ignorent qu’ils sont déjà utilisateurs de logiciels libres au quotidien.

Vous utilisez le logiciel Mozilla Firefox pour naviguer sur internet ? C’est un logiciel libre. Vous relevez vos messages avec Mozilla Thunderbird ? idem. Vous visionnez vos vidéos avec VLC, utilisez la suite bureautique LibreOffice, transformez vos documents « Word en PDF » avec l’imprimante virtuelle PDFCreator, décompressez vos « archives zip » avec 7-Zip, retouchez vos photos avec Gimp, administrez votre site internet sous WordPress, ou que sais-je encore ? Ce sont encore des Logiciels Libres ! Enfin, si vous n’êtes pas dépaysé en utilisant un iPhone ou un smartphone tournant sous Androïd qu’utilisent 99,6% des gens de la planète ? Alors, ne cherchez plus, vous êtes totalement mûrs pour passer à Linux au quotidien sans aucune difficulté ! Une liste de logiciels libres se trouve sur Wikipedia.

Savez-vous aussi que votre télévision, votre réveil, ou même votre voiture fonctionnent aussi sous Linux ?

Le seul frein est donc soit la méconnaissance de ce qui se « cache » sous Linux, soit le fait que vous n’avez aucune envie de vous y coller pour essayer le changement ! En tout cas, il ne faut plus affirmer que, sans Windows, vous seriez perdu, ou, pire… (comme je l’entends souvent !) que seul Windows est compatible avec tout et que le logiciel libre n’est compatible avec rien. Erreur grave, c’est Windows qui n’est compatible qu’avec lui-même, les logiciels libres comptant au contraire sur l’interopérabilité !

Dans un précédent article je parlais du référentiel général d’interopérabilité qui vous apprendra que les « documents Word » (avec extension « .doc » ou « .docx ») doivent être bannis, faute de n’être compatibles qu’avec eux-mêmes. Il vous apprendra qu’en revanche, le format « Open Document » utilisé par la suite LibreOffice (.odt), est quant à lui chaudement recommandé. Le RPVA utilise d’ailleurs nativement le format « .odt » comme le format .pdf. Si le format Word a finalement été accepté, c’est au prix d’une modification qui convertir les documents .doc en .pdf : une ineptie.

LISILEX, de quoi s’agit-il ?

LISILEX est l’acronyme de LIbre, SImple, LEX. Il s’agit d’une solution logicielle adaptée à la gestion de cabinet d’avocats que j’ai commencé à assembler en 2009, et qui est prête depuis deux ans et que j’ai déjà pu faire installer chez quelques confrères dont les retours sont très satisfaisants.

Cette solution a pour immense avantage de ne pas réinventer la roue : il n’y a donc pas de création de logiciels qui existeraient déjà. La solution est basée sur des Logiciels Libres existants bien configurés et dont les fonctionnalités, bien utilisées, sont parfaitement adaptées à notre profession. J’ai pris les technologies existantes pour les faire coïncider entre elles, afin de donner le meilleur au quotidien. L’avantage est de disposer de logiciels puissants, connus depuis de longues années, bénéficiant de leurs propres mises-à-jour. En 10 ans d’utilisation intensive, je n’ai jamais été confronté à des problèmes liés à leur mise-à-jour.

Les prérequis d’une bonne solution pour avocats.

Avant d’assembler des logiciels, il fallait déterminer les axes de travail et donc les prérequis nécessaire à une utilisation performante au quotidien. Il fallait :

En interne, au cabinet :
  • rendre accessible l’ensemble des dossiers clients aux collaborateurs et associés ;
  • disposer d’espaces réservés pour certains utilisateurs (associés, collaborateurs, personnel assistant, comptabilité, etc.), afin qu’ils puissent gérer leurs informations ou dossiers strictement personnels/confidentiels, mais le tout néanmoins sauvegardé en réseau (donc sans risque de perte de données) ;
  • faciliter la numérisation des documents, l’objectif étant le zéro papier ;
  • garantir la confidentialité des postes de travail ;
  • proposer une sauvegardes des données en temps réel ;
  • pouvoir gérer un parc matériel parfois très hétérogène de machines ;
  • gestion des courriels, des agendas, des contacts, des tâches et de tout ce qu’exige la profession ;
  • pas d’arrêt de travail des équipes en cas de panne/crash du serveur ou d’un poste client ;
  • possibilité de rétablissement des données en un temps record si une intrusion ou un crash détruit les données ;
  • interface graphique confortable pour les yeux et permettant de gérer rapidement les documents.
Permettre un usage nomade sur tous les terminaux :
  • des dossiers du cabinet ;
  • des courriels ;
  • des agendas ;
  • des contacts;
  • des tâches.
Une interaction sécurisée avec les clients, les confrères et les autres professionnels partenaires du cabinet :
  • gestion sécurisée des échanges par mail avec des clés de chiffrement ;
  • gestion sécurisée des échanges de documents électroniques simples ou volumineux (ajout et partage de pièces lourdes) directement depuis les serveurs sécurisés du cabinet et donc sans passer par un fournisseur tiers (Google Docs, DropBox, WeTransfer, etc. qui sont une catastrophe en termes de confidentialité) ;
  • intégration complète du RPVA et les autres services de e-barreau ;
  • respect du RGPD.

La réponse des logiciels libres

Les logiciels libres et l’énorme panel de solutions qu’il offre, permet de répondre à la totalité des besoins ci-dessus, sans fioriture et en garantissant la pérennité des données dans le temps puisque sont privilégiés les standards ouverts et les formats interopérables. Les logiciels utilisés sont des logiciels standards, personnalisés pour la profession d’avocat.

Ainsi, le logiciel libre permet :

  • la standardisation des solutions et des formats, pour une totale interopérabilité et une récupération facile des données (utile notamment lorsqu’on se sépare d’un collaborateur, d’un associé, etc.) ;
  • une personnalisation renforcée de l’interface pour les types d’usages les plus variés ;
  • une ergonomie sans égale et une adaptabilité aux besoins spécifiques des avocats ;
  • de s’affranchir du coût des licences logicielles ;
  • d’éviter les problèmes de rétrocompatibilité comme ce que vous rencontrez avec une solution traditionnelle sous Windows qui vous oblige toujours à acheter la dernière version d’un logiciel pour pourvoir lire les formats plus anciens des logiciels du même éditeur ;
  • de mettre la sécurité au cœur des solutions proposées.
Des réponses techniques adaptées à la profession d’avocat (entre autres)

LISILEX permet notamment :

  • le partage de fichiers en milieu hétérogène (Linux, Mac, iOS, Androïd, Windows…) avec gestion des droits d’accès, y compris pour les terminaux nomades ;
  • de disposer de postes de travail adaptés à la même diversité des parcs matériels ;
  • de disposer d’un environnement de travail stable et finement configurable (sous Linux spécifiquement) et reproductible facilement ;
  • l’adoption de solutions collaboratives et intégrées pour la gestion et le partage des agendas, des contacts, des mails et des flux d’informations ;
  • d’avoir si on le souhaite une infrastructure protégée par une solution de pare-feu matériel ;
  • d’une documentation interne partageable avec les associés, les collaborateurs, et autres personnels.
  • le chiffrement et déchiffrement à la volée des flux de données (mail, documents, etc.)
  • un accès sécurisé aux données du cabinet depuis n’importe quel terminal (ordinateur portable, tablette, smartphone), par liaison fortement chiffrée ;
  • la gestion des pièces lourdes, avec haut niveau de chiffrement, entre confrères, avec les clients ou les autres intervenants (experts, magistrats, etc.);
  • des accès dédiés et contrôlés avec traçabilité ;
  • des solutions dédiées sans intermédiaires (pas de Microsoft 365, de Google, de Hotmail, ou que sais-je encore, vous hébergez chez vous) ;
  • l’intégration des accès sécurisés (support de la clé RPVA, support des protocoles sécurisés…)
  • L’export et la récupération facile des données en cas de séparation d’un collaborateur ou d’un associé.
Exemple d’infrastructure informatique avec LISILEX

LISILEX en détails.

Un atout remarquable de LISILEX : l’ergonomie et le confort de travail.

L’image ci-dessous vous montre le confort avec lequel vous pourrez travailler en adoptant LISILEX. Dans cet exemple, vous avez deux écrans de 32 pouces chacun de résolution 2560 x 1440 (pivotables en mode portrait, au besoin) sur lesquels on affiche la totalité du bureau et donc en même temps dans l’exemple ci-dessous le logiciel de gestion des courriers électroniques à gauche et le gestionnaire de dossiers à droite. Vous n’avez pas besoin de changer de fenêtre pour visualiser toutes les informations car la souris passe d’un écran à l’autre donc avec une résolution globale de 5120 x 1440 pixels.

Mais bien entendu, vous pouvez y afficher ce que vous voulez, et c’est tout l’intérêt.

Pour les avocats, nous avons souvent besoin de gérer plusieurs documents en même temps, par exemple le jeu de conclusions que nous sommes en train de rédiger avec le bordereau de pièces sur l’écran de gauche partagé en deux, ainsi que les conclusions et pièces adverses sur l’écran de droite partagé en deux. Car vous pouvez aussi partager votre écran en deux ou quatre et certains logiciels comme Dolphin ou Konqueror sont eux-aussi partageables en différentes fenêtres.

Avec LISILEX, vous pouvez travailler sur tous ces documents en même temps ! Sur l’écran de gauche, qui peut se partager en deux (ou en quatre), vous affichez vos conclusions et vous pouvez établir votre bordereau de pièces en même temps, et sur l’écran de droite, vous consultez les conclusions et les pièces adverses pour pouvoir compléter vos écritures. Le tout piloté à la souris qui passe d’un écran à l’autre, sachant qu’on peut encore ajouter d’autres écrans (par exemple au mur, si vous souhaitez travailler en mode réunion).

La navigation se fait aussi par onglets, ce qui est très pratique.

Ci-dessous, en détail, le double affichage courriels (gauche) et gestion d’un dossier (droite) :

Ci-dessous également, le mode de partage de fenêtres de Konqueror, un autre logiciel de gestion de fichiers :

Cette solution de partage d’écrans et de fenêtres permet de travailler dans plusieurs dossiers en même temps, de récupérer des scans pour les mettre rapidement dans les dossiers, d’échanger facilement des pièces dans les dossiers connexes, etc.

Linux est de loin l’environnement le plus performant et le plus ergonomique que j’ai essayé. J’ai choisi l’environnement graphique KDE pour permettre une configuration fine de l’interface pour répondre aux besoins de notre métier. Cette interface graphique permet une configuration très fine des raccourcis utilisés au quotidien et vous pouvez changer la personnalisation à volonté.

Les fonctionnalités que je vais lister ici sont nécessairement limitées à l’essentiel, puisque ces logiciels sont dotés par nature de fonctionnalités très évoluées. Dans KDE, j’ai choisi d’utiliser la suite logicielle Kontact avec tous ses composants.

Le courrier électronique et le suivi du courrier

Dans LISILEX, la boite de réception n’est pas seulement un endroit pour voir les courriels de vos correspondants. Elle est est votre environnement de travail quotidien et devient une boite de travail.

La boîte de réception évolue donc en fonction de l’accomplissement de vos taches et de celles de vos collaborateurs : dès qu’ils postent une réponse au client, vous voyez directement apparaître cette réponse à la suite des autres sous forme de conversation, de sorte que vous ne perdez jamais le fil du travail effectué. Mais bien entendu, vous n’êtes pas obligé si vous ne voulez pas voir ce que fait votre associé !

Vous avez aussi des options de suivi du travail effectué : ainsi, lorsqu’un courriel a été traité et enregistré par votre assistant ou votre collaborateur, il tague le courriel comme « exécuté » ou « traité » et le texte du courriel bascule en vert (au lieu du noir). De cette façon, vous visualisez non seulement en direct la réponse qui a été donnée, mais vous pouvez aussi décider d’archiver ce message puisqu’il a été correctement « traité ». Il disparaît alors de votre boite de réception pour rejoindre un dossier spécial des courriels traités.

Le travail qui n’est pas encore fait se trouve encore dans la boite de réception (mais peut aussi être basculé ailleurs) avec un autre tag pour indiquer qu’il s’agit de travail urgent à faire par exemple.

De façon tout aussi simple, vous et/ou votre assistant(e) pouvez créer une tâche ou un événement directement depuis ce courrier électronique pour que le dossier soit rappelé à une date ultérieure (photo ci-contre, vue de la boite de dialogue accessible depuis le gestionnaire de courriels).

Le logiciel de courrier électronique vous permet notamment :

  • d’afficher et de gérer l’ensemble de vos comptes de courrier électronique, et même de déplacer les courriels d’un compte à l’autre sans utiliser la fonction « transférer » ;
  • d’enregistrer les courriels « en dur » dans le dossier de votre client au format .eml (ou aussi .mbox), y compris lorsqu’ils sont chiffrés (vous pouvez détruire l’original, votre courriel enregistré contient toutes les informations nécessaires – les en-têtes – pour justifier sa valeur juridique), directement par simple cliquer-déplacer-copier dans le dossier client ;
  • d’enregistrer des lots de conversations (plusieurs courriels ayant le même objet) en une seule fois et d’utiliser ensuite un renommage groupé (traitement par lots) ;
  • d’enregistrer des pièces jointes par lot, même si elles sont issues de plusieurs courriels distincts, et en une seule opération (si votre client vous envoie 10 courriels contenant 3 PJ chacun : une manipulation suffit !) ;
  • de convertir les courriels en documents PDF, afin de faciliter leur transmission (mais les .eml peuvent être bien entendu ajoutés en pièces jointes) ;
  • de voir en temps réel l’avancée du travail de vos collaborateurs/assistants : les courriels envoyés par vos collaborateurs viennent s’insérer dans vos  conversations et vous pouvez aussi  en apposer des tags sur les courriels pour suivre l’avancement des tâches (courriel important, enregistré, traité, ne pas archiver, etc.). Avec les tags, les courriels changent de couleur ce qui vous permet de savoir en une seconde et en temps réel ce qui se passe dans votre cabinet ;
  • de classer des courriels dans des dossiers et sous-dossiers (de préférence pour tout ce qui concerne la gestion de votre société et pas sur les dossiers de vos clients) ;
  • de chiffrer et de déchiffrer instantanément des courriels, en entrant un simple mot de passe, par clé GPG au chiffrement RSA 4096 et donc sans passer par une application tierce.
  • d’utiliser d’autant d’adresses de courriel complémentaires que vous souhaitez, soit pour assurer la confidentialité des échanges (associé, comptabilité, collaborateur, etc.), soit pour faciliter le tri des informations (commandes, timbres fiscaux, fournitures, etc.) ;
  • d’utiliser des filtres de messages pour ranger automatiquement les mails dans les dossiers correspondants ;
  • d’inscrire un rappel de tâche ou d’agenda directement à partir d’un courriel par un simple clic droit.

La liste complète des fonctionnalités est pratiquement interminable, et notamment :

  • La fonction appelée couramment « parapheur » : nous avons détourné une fonction très pratique présente dans tous les courrielleurs, le répertoire des « brouillons ». Elle permet à n’importe quel collaborateur de rédiger un nouveau message (sans forcément renseigner un destinataire) de préparer un courriel et d’y glisser des pièces jointes (par exemple, un projet de lettre). Une fois ce message prêt, il suffit de cliquer sur CTRL + S (ou fichier > enregistrer) pour que le message passe dans le répertoire des brouillons. Comme tous les utilisateurs sont connectés sur la même boite de courrier électronique, le responsable qui doit relire ce brouillon peut le faire directement, éditer le message, et ensuite l’envoyer lui même ou le remettre en brouillons pour qu’une troisième personne ajoute sa touche personnelle (une facture, une convention d’honoraires, etc.)

Les agendas et tâches

La gestion des agendas est tout aussi facile. Vous pouvez créer autant d’agendas que de situations différentes : par exemple, par associé/collaborateur ou par type de calendrier (mise en état, audiences, délais première instance, délais d’appel, etc.)

Dans la copie d’écran ci-dessous, j’ai choisi d’afficher les tâches (en haut) et les agendas (en bas) au sein de la même vue, afin de me permettre de voir en un coup d’œil ce qui va survenir dans la semaine et ce qui doit être fait et contrôlé. Tout est configurable : les couleurs, le nombre d’agendas (qui peuvent aussi être masqués), la vue (mois, semaine, personnalisée), les catégories d’événements qui peuvent avoir une autre couleur, etc.

Vue des tâches et des agendas

Vous pouvez aussi disposer d’une vue dédiée spécifiquement aux tâches, sans aperçu d’agenda.

Les agendas sont stockés sur votre serveur de cloud privé à partir duquel tous les ordinateurs du cabinet se synchronisent, y compris vos appareils mobiles. Vous pouvez donc gérer votre agenda depuis n’importe quel smartphone, en audience, par exemple pour vérifier si la date de renvoi que le juge vous donne va se télescoper ou non avec un autre événement d’agenda. Vous pouvez également gérer de cette manière les tâches.

Vous disposez de ces données sur tous vos terminaux en direct et inscrire un renvoi dans votre smartphone en audience l’affiche quelques minutes après auprès de votre secrétariat.

Vous pouvez créer autant d’agendas que vous voulez, par type (audiences, mise en état, injonctions, etc.) mais aussi par associé et même mixer les deux. Chacun affiche les agendas qu’il veut voir, ce qui facilite aussi la prise des rendez-vous.

Les contacts

À l’instar des agendas, les contacts sont stockés sur un cloud privé sécurisé qui vous appartient. Les données ne sont donc pas stockées chez un prestataire. Vos contacts sont donc accessibles depuis tous les postes du cabinet, mais ils se retrouvent également dans tous vos terminaux mobiles, de sorte que si votre assistant ajoute un contact dans la base du cabinet, vous l’aurez aussitôt sur votre smartphone par simple synchronisation périodique.

L’avantage du module de contact aussi est de disposer de champs de recherche poussés vous permettant de chercher un contact par simple mot clé, à partir du moment où vous l’avez renseigné : un début de numéro de téléphone, une profession, un numéro de dossier, une remarque… etc. ; tout ce que vous y mettez peut être retrouvé par un champ de tri.

La gestion des flux juridiques

Rien de mieux qu’un coup d’œil pour suivre l’actualité juridique sans avoir à se rendre sur des dizaines de sites différents. Le gestionnaire de flux de Kontact vous permet de charger tous les flux RSS que vous souhaitez suivre, pour peu que les sources soient disponibles en flux.

Le gestionnaire de fichiers pour gérer les dossiers

Le gestionnaire de fichiers de LISILEX (confié à Dolphin) permet une configuration fine des fonctionnalités et une visualisation complète du dossier. Vous pouvez personnaliser les couleurs de votre interface , la taille de vos icônes, les barres d’outils, etc.

Gestion d’un dossier avec LISILEX

Vous l’avez déjà vu dans la capture d’écran ci-dessus, Dolphin range les documents enregistrés lorsqu’ils respectent la nomenclature imposée (le format US), quelle que soit leur nature, par date. Se rangent donc naturellement les courriels, les documents texte, les sous-dossiers, les archives RPVA, etc. Il vous suffit de nommer ou de renommer le fichier correctement, au besoin en y ajoutant des commentaires sur le contenu du document, pour pouvoir le retrouver facilement (en outre, vous pouvez utiliser des clés de tri).

Toute information que vous allez rentrer dans le nom du dossier et/ou le nom du fichier, devient immédiatement accessible (juridiction, numéro de rôle, courriel d’instructions, etc.). Il vous suffit de renommer vos fichiers respecter une nomenclature (ou convention de nommage), afin de rendre le dossier lisible facilement, même sans ouvrir un document. Comme dans toute bonne convention de nommage, vous devez simplement éviter les caractères « interdits » (accents, caractères spéciaux, etc.) ; mais en respectant scrupuleusement cette convention, la consultation de votre dossier est particulièrement simple.

Les fonctionnalités essentielles sont :

  • gestion des dossiers et documents par raccourcis entièrement personnalisables, y compris aux espaces confidentiels ;
  • possibilité d’afficher une arborescence de dossiers ;
  • recherche immédiate des fichiers par un champ de filtre : vous commencez à entrer les premières lettres d’un nom et la recherche s’affine à chaque lettre ;
  • gestion de plusieurs dossiers en même temps, avec la navigation par onglets ;
  • gestion de plusieurs répertoires et espaces en même temps, par un partage de fenêtre (fonction scinder, par raccourci clavier), permettant le cliquer-déplacer en un instant (par exemple, insérer une facture dans un dossier client et dans le dossier comptable, gérer dans la même fenêtre l’espace public des dossiers et un espace privatif, etc. );
  • renommage des fichiers par raccourcis clavier, pour gagner du temps ;
  • accès aux dossiers par numéro de dossier directement au clavier avec navigation par onglets ;
  • personnalisation fine de l’interface ;
  • personnalisation des barres d’outils ;
  • enregistrement des courriels depuis KMail directement par cliquer-déplacer-copier
  • possibilité d’utiliser d’autres gestionnaires de fichiers ;
  • renommage en une seule opération d’un groupe de fichiers (par exemple des pièces) ;
  • confort visuel offert qui n’est limité que par les possibilités de votre matériel…
  • Utilisation d’autres logiciels de gestion de documents pour parfaire l’utilisation (Konqueror par exemple, déjà cité plus haut)

Et la liste n’est pas exhaustive !

Partage de fenêtre du gestionnaire de fichiers Dolphin

Ci-dessus, la fonction partage de fenêtre. En scindant en deux votre gestionnaire de fichiers, vous pouvez gérer deux dossiers, deux destinations différentes. Ici, à gauche, la documentation générale et à droite un sous-dossier « procédure civile » de la documentation générale. Vous pouvez ainsi passer un fichier de la fenêtre de gauche à la fenêtre de droite, ce qui facilite le rangement des documents par simple cliquer-déplacer.

Le confort graphique

Mon souhait était de disposer d’une interface graphique ultra-confortable.

Les écrans que vous voyez dans les photos et les copies d’écran sont faites à partir de deux écrans 32 pouces QHD (2560 x 1440 pixels) mais vous pouvez prendre 3 ou 4 écrans 4K si vous le souhaitez ! sachez que plus les écrans sont grands, plus le confort est important et vous ne reviendrez plus jamais au papier ! Le multi-écran vous additionne l’affichage du bureau : fini d’utiliser la barre des taches pour afficher et masquer vos fenêtres.

3 écrans : 2 moniteurs de 2560 x 1440 pixels + 1 de 1920 x 1080.

Le tout est accessible en un seul regard et il suffit de bouger la souris pour aller là où on veut. Actuellement, le confort graphique que je me suis installé au cabinet sont 3 écrans WQHD (2560×1440) de 32 pouces sur une carte graphique dite « gamer » permettant l’affichage avec une prise de qualité, la prise DispayPort.

Le système d’exploitation gère également très bien les « bureaux virtuels ». Il s’agit d’une fonctionnalité présente sur tous les systèmes d’exploitation Linux depuis 15 ans. Ici, une démo avec un bureau virtuel en « cube » (mais il y a des options plus simples que le cube !). Cela permet, en un coup de roulette de souris, de passer à un nouveau bureau sur lequel vous pouvez travailler sur un autre dossier.

Liste des autres fonctionnalités.

La liste n’est pas exhaustive. Pêle-mêle, vous pourrez :

  • tamponner les pièces simplement, mêler les fichiers PDF, les découper, les comparer, ajouter des pages, les retirer, etc.
  • partager des pièces lourdes avec qui on veut, en privé comme en public avec mot de passe et durée de validité des liens (avec le comptable, l’adversaire, le client, etc.)
  • permettre à vos clients d’ajouter leurs pièces directement sur votre serveur de cabinet ;
  • faire des sondages à partir de votre propre serveur (par exemple, trouver une date de rendez-vous commun en cochant les disponibilités)
  • taguer les courriels pour savoir s’ils ont été traités par votre personnel ;
  • dicter avec votre smartphone et vider les dictées directement au secrétariat pour qu’elles soient tapées, il leur suffit d’un clavier multimedia pour configurer les raccourcis (play, pause, recul rapide, etc.)

Un peu de technique.

La solution consiste à acheter un espace de stockage en ligne (cloud) sur lequel on vous installe votre propre serveur Linux Debian. L’achat  d’espace dépend de la place dont vous avez besoin, mais entre 50 et 100 € par mois, vous disposez d’un stockage de l’ordre de 3To, donc vous aurez du temps avant de saturer ! La bande passante est de qualité professionnelle ; par conséquent, si vous avez la fibre chez vous, vous n’aurez aucune lenteur (je suis en VDSL faute de mieux).

La solution est basée sur la suite collaborative NextCloud, très connue, renommée et d’une fiabilité remarquable que nous installons sur votre serveur (avec votre propre nom de domaine et un certificat SSL). Ensuite, nous synchronisons tous les postes clients en local avec le serveur. NextCloud dispose de sa propre interface autonome que vous pouvez joindre en ligne à tout moment pour chacun des utilisateurs. Si vous n’avez pas de réseau, pas de panique. Dès que vous en retrouvez, vos documents se synchronisent.

Nous vous proposons du matériel qui pourra être dépanné à distance, avec des sauvegardes intégrées à distance dont vous n’aurez pas à vous préoccuper. Vous pouvez comme moi décider d’ajouter un serveur de sauvegarde dans votre cabinet et prévoir un petit NAS supplémentaire si vous avez vraiment peur de perdre des données. Le serveur de sauvegarde interne permet de stocker une image ancienne de vos documents pour pouvoir les récupérer si vous les avez effacés par erreur de votre cloud (dans un cloud, quand vous effacez en local, vous effacez aussi instantanément dans le cloud, d’où la nécessité de disposer d’un serveur contenant une image sur les 6 à 8 dernières semaines).

Les serveur de courriel est installé aussi sur le serveur et les postes clients se synchronisent avec le serveur. Vous disposez d’un courrielleur de qualité appelé Kmail qui est parfaitement interfacé avec l’environnement graphique et permet le cliquer déplacer des courriels dans vos disques durs ( mais vous pouvez aussi en utiliser un autre si vous préférez, qui sera forcément moins bien intégré. Néanmoins, j’utilise Thunderbird aussi pour « l’archivage » des courriels car ils dispose de fonctionnalités de recherche plus développées que Kmail).

La suite collaborative s’appelle KONTACT et s’avère très performante pour notre profession.

Pour les postes clients, nous préférons la distribution OpenSuse dans sa dernière version Leap 15.1 avec un environnement KDE. Néanmoins, Kubuntu est une bonne solution aussi.

La technique et le support technique est assuré par la société hupstream et j’assure la formation. Après avoir installé cette solution avec succès, je suis en train d’écrire la documentation qui vous permettra de tout connaître sur les fonctionnalités attendues. D’autre articles suivront.

18 réponses à “LISILEX, la solution libre pour les cabinets d’avocats.

    1. Bonjour,
      On ne m’avait jamais posé la question, qui est pertinente. Jusque là, je venais avec mon ordinateur faire une démo, mais il va falloir que je mette en ligne une version de démo. J’y réfléchis !

        1. Bonjour,
          Je ne sais pas bien comment fonctionne DropBox que je n’utilise pas pour des questions de confidentialité puisqu’à une époque (j’ignore si c’est toujours le cas), les conditions générales autorisaient les administrateurs à lire les documents stockés.
          Si DropBox ne gère que la gestion de fichiers, vous n’aurez qu’une partie de la solution car NextCloud est bien plus complet (contacts, agendas, taches, sondages, etc.). Et si on se connecte à dropbox par une connexion sécurisée https, la connexion serait alors possible. Mais c’est clair que je ne l’ai pas conçu pour DropBox qui est un cloud non suffisamment sécurisé puisque vous stockez des données chez un opérateur dont vous ignorez tout. Ma solution de cloud stocke chez soi.

        2. En théorie, oui, mais je ne saurais le conseiller.
          Les règles de confidentialité ont été dénoncés par Edward Snowden. Les conditions générales de DropBox les autorisent à lire vos documents. Le stockage est chiffré mais DropBox détient la clé pour lire les documents et le chiffrage de bout en bout ne semble pas assuré.

  1. Bonjour,
    J’ai lu avec intérêt votre papier très détaillé. C’est intéressant et encourageant de voir que des personnes/entreprises ont le courage de ne pas « faire comme tout le monde ». Qu’elles résistent aux sirènes de Office365 de Microsoft. Nous sommes dans le domaine du Logiciel Libre depuis 19 ans et c’est toujours aussi difficile de faire comprendre que c’est possible de « faire autrement » et de ne plus être dépendant de tel ou tel fournisseur. Chez nos clients avocats, seulement une étude fonctionne exclusivement sous Gnu/Linux. Les autres ont des serveurs sous Debian et/ou Nextcloud mais les clients sont sous Windows/Mac. Pour moi c’est la suite MSOffice qui pose le plus de problème. Surtout lorsque les clients échangent des documents MSWord. Il faut bien avouer que la compatibilité n’est pas à 100%. Et les petits pourcents manquants pèsent lourd dans la décision. Un autre problème que je vois concerne la gestion des dictées.
    Dans tous les cas félicitation pour votre courage et votre partage d’expérience.
    Cordialement
    Gilbert Robert

    1. Bonjour,
      Merci beaucoup pour votre commentaire très sympa.
      S’agissant de la suite office de Microsoft, vous voulez dire que les clients ne connaissent que cela et rechignent à passer sous Libre Office ? Les différences les plus significaties entre les deux suites, ce sont les présentations (impress vs powerpoint) mais je ne connais pas de cabinet qui les utilise au quotidien. Pour le traitement de texte, tout est pratiquement identique, du moins pour les fonctions utilisées par les avocats.
      Pour la gestion des dictées, une application sur anroid est très très prometteuse : Voice Notebook. On dicte, ça transcrit correctement, et j’envoie sur le réseau les dictées. C’est bien.

  2. Bonjour,

    Le logiciel est-il encore en développement ou le proposez-vous uniquement de gré à gré ? En effet je suis étonné de ne pas voir de page internet dédiée au logiciel chez votre partenaire hupstream, ni de description détaillant comment acquérir le logiciel chez vous. A vous lire, j’ai cru comprendre que vous faisiez tout cela sur votre temps libre, mais n’avez-vous jamais envisagé de prévoir un déploiement de LISILEX à une plus grande échelle ?

    Peut-être vous lancer dans la commercialisation d’une suite libre et à faible coût, dédiée aux cabinets d’avocats, pourrait être une idée de reconversion si vous veniez à vous lasser de la profession !

    En tout cas je vous félicite pour votre travail et votre implication dans le monde du logiciel libre. J’espère que LISILEX sera toujours disponible d’ici quelques années, quand j’aurais à équiper mon cabinet.

    1. Bonjour et merci de votre message.
      Elle est toujours en évolution, lente, mais en évolution. L’avantage est qu’elle s’appuie sur des logiciels existants, maintenus, dont les fonctionnalités ne peuvent qu’évoluer indépendamment de ce que je peux faire pour la mettre en adéquation avec la profession d’avocat. à chaque nouvelle évolution de l’interface graphique KDE, de nouvelles fonctionnalités apparaissent et je m’en sens. À chaque fois que Nextcloud progresse, c’est la même chose. Depuis 2009 que je travaille avec, je n’ai donc moi-même subi aucune « panne » de code puisque tout repose sur de très gros projets (KDE et Nextcloud). Et même quand il a fallu passer de owncloud à Nextcloud, LISILEX s’est naturellement adapté.
      Je n’ai effectivement pas eu le temps de me pencher sur l’après car il faut soit des fonds soit beaucoup de temps pour que j’en fasse mon métier et le vendre aux confrères. Si Hupstream n’en n’a pas fait de page, c’est parce que mon prestataire s’occupe d’une partie (la partie serveur et Nextcloud) qui est déjà une solution en soi et que tout un chacun peut utiliser. Et puis, j’ai eu quelques soucis professionnels qui m’ont mangé beaucoup de temps.
      L’évolution à venir, c’est une extension Nextcloud pour avoir une interface client remarquable permettant de gagner du temps en interne et avec les clients, un bot d’enregistrement semi-automatique des mails, et d’autres petites choses. Mais cela demande des fonds pour payer les sociétés qui développent ces solutions. Donc pour l’instant, ça ne sera encore que du gré à gré tant que je n’ai pas de moyens plus « industriels » ou un groupe de gentils donateurs qui veulent passer le cap avec moi.

  3. Merci pour cette note et bravo pour votre implication dans le logiciel libre.
    Je suis moi même utilisatrice de Linux (Debian) à titre personnel mais je n’ai jamais eu le courage de passer la pas au niveau du cabinet. Nous utilisons donc SECIB (en plus la version SecibExpert, non cloud, ce qui m’oblige à aller au bureau pendant le confinement pour plein de choses) et je suis d’accord avec vous pour considérer que c’est cher et que nous utilisons à peine le dixième de ses fonctionnalités dans notre fonctionnement quotidien.
    Je suis épatée par ce que vous avez été capable de faire, notamment au niveau de la gestion des courriels, ce que ne permet même pas Secib.
    Quel coût ce logiciel représentante-il- par mois environ ? Car c’est vrai qu’au regard de l’évolution probable de notre métier, il va falloir réduire la voilure et se pencher vers les solutions libres (un Système d’Exploitation Linux peut en plus être installé sur un vieil ordinateur, ce qui est bon pour nos ressources naturelles et environnement

  4. Bonjour,bravo pour votre motivation et pour votre projet. J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre article, en recherchant un logiciel de ce type et peu couteux puisque j’exerce en cabinet individuel. Je pense que mon fils a la compétence pour installer ce type de solution ( il est fort en informatique contrairement à moi!). Est il possible / envisageable de nous expliquer à distance comment faire pour installer cette solution à mon cabinet ? Je ne sais pas si cela est possible! A bientot et bonne continuation! Valérie Joly

    1. Bonjour,
      Oui, l’article est récent, la suite va bien. CE que vous appelez un parapheur est simplement un répertoire « brouillons » dans le le courielleur. Ce répertoire permet aux collaborateurs de joindre n’importe quel projet de lettre avec des pièces jointes à un courriel. En l’enregistrant comme brouillon, les autres personnes connectées à ce répertoire de brouillons voient arriver le courriel en question et le traitent. J’ajouterai cela à l’article.

    1. Le tamponnage des pièces est on ne peut plus simple : le logiciel OKULAR s’en charge très bien quand il est bien configuré. L’appui sur la touche F6 du clavier permet d’afficher la barre d’annotations des PDF : vous choisissez alors une note intégrée que j’ai appelé « pièce » permettant de dessiner une forme rectangulaire (avec fond de couleur ou non) dans laquelle j’indique : « DESCARTES AVOCATS : pièce 1 » et ainsi de suite. Les PDF sont regroupés via pdfshuffler ou pdfmod et j’applique le tampon manuellement après avoir fait un fichier global.

  5. Très intéressant. Quand j’ai effectué mon stage d’avocat en Suisse dans le canton de Fribourg, à Bulle exactement, il y a 19 ans maintenant, je devais compiler KDE régulièrement pour bénéficier des dernières fonctionnalités. Du reste, l’Uni de Genève m’avait alloué un repository qui avait un certain succès. Grâce au libre, j’ai pu installer un vrai pare-feu sur un vieux PC dédié qui officiait aussi comme serveur mandataire avec un gros cache. Vu le débit du réseau (du câble en Suisse à l’époque), ce n’était pas du luxe. Et même j’ai pu montrer à mon boss que nous pouvions partager le seul scanner USB du bureau (chose impossible sous Windows) car le but était aussi le 0 papier | 100% pdf. J’avais dû aussi faire un petit script pour engendrer les PDF multipage avec StarOffice et utiliser le servicemenus de KDE qui ont inspiré l’auteur de kde-servicemenus-pdf. Mais je dois dire que c’est l’écoute attentive de mon maître de stage, notamment en pointant du doigt le contenu des licences Windows, qui avait rendu tout cela possible.

    Comme les PDF sont centraux, peut-être mentionner aussi l’importance d’ocrmypdf qui rend les PDF moins idiots. Je me sers très souvent d’un servicemenu (à améliorer je sais) qui permet de rendre les PDF scannés et idiots, indexés et consultables, les redresse lorsqu’ils sont de travers et gomme différents artéfacts, par exemple un long règlement de copropriété où l’on cherche juste la présence d’un mot.

    /usr/share/kservices5/ServiceMenus/kocrmypdf.desktop

    [Desktop Entry]
    Type=Service
    ServiceTypes=KonqPopupMenu/Plugin
    MimeType=application/pdf;
    Icon=preferences-system
    TryExec=ocrmypdf
    TryExec=pdfsandwich
    Actions=ocrpdfc;ocrpdfcl;ocrpdf;ocrpdfl;ocrbw;
    Name=OCRmyPDF service menu
    X-KDE-Submenu=Perform OCR

    [Desktop Action ocrpdfc]
    Name=OCR pages clean
    Exec=ocrmypdf -l fra+eng+deu -i -c -d « %f » « `echo %f | perl -pe ‘s/\.[^.]+$//’`-OCR.pdf »;kdialog –title « OCR PDF » –msgbox « Done »

    [Desktop Action ocrpdfcl]
    Name=OCR pages clean lossless
    Exec=ocrmypdf -l fra+eng+deu -i -c -d –output-type pdfa –pdfa-image-compression lossless « %f » « `echo %f | perl -pe ‘s/\.[^.]+$//’`-OCR.pdf »;kdialog –title « OCR PDF » –msgbox « Done »

    [Desktop Action ocrpdf]
    Name=OCR pages no clean
    Exec=ocrmypdf -l fra+eng+deu -i -d « %f » « `echo %f | perl -pe ‘s/\.[^.]+$//’`-OCR.pdf »;kdialog –title « OCR PDF » –msgbox « Done »

    [Desktop Action ocrpdfl]
    Name=OCR pages no clean lossleess
    Exec=ocrmypdf -l fra+eng+deu -i -d –output-type pdfa –pdfa-image-compression lossless « %f » « `echo %f | perl -pe ‘s/\.[^.]+$//’`-OCR.pdf »;kdialog –title « OCR PDF » –msgbox « Done »

    [Desktop Action ocrbw]
    Name=OCR pages with pdfsandwich B&W
    Exec=pdfsandwich -lang fra %f;kdialog –title « OCR PDF » –msgbox « Done »

    Toujours pour les PDF, d’autres pistes pour des servicemenus de KDE :
    – utiliser qpdf qui est le seul à ma connaissance à réaliser du chiffrement/déchiffrement AES 256bits, considéré comme sérieux en l’absence d’ordinateur quantique 😉
    – utiliser pdftk lorsque l’on scanne un document imprimé recto/verso alors que le scanner avec introducteur ne scanne que recto. On scanne le recto, on retourne la pile que l’on scanne comme verso, puis pdftk A=odd_pages.pdf B=even_pages.pdf shuffle A Bend-1 output collated_pages.pdf. C’est super pratique.

    Mais peut-être que vous solution basée sur Plasma intègre-t-elle déjà tout ça. Dans tous les cas félicitations.

    Sagittarius

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